|
|
Dans la nuit, |
Couleur de ma peau, ciment des mystères, |
Silence du soleil, démence des despotes |
Un rêve instable murmure les hauts faits de l’histoire |
Déplisse les cicatrices habitées par le temps |
|
Dans la nuit, |
Royaume des maudits, forteresse à jeun, |
Forêt de peurs et de pleurs |
Le goût de la lumière allumera-t-il la colère |
Brisera-t-il la tutelle de l’ignorance et de l’impudence ? |
|
Dans la nuit, |
Baptistère et suaire des prières, |
Terreau et tombeau des songes, |
L’étreinte de la douleur vient froisser une tapisserie défaite |
Elle effrite une mosaïque déjà en miettes |
|
Dans la nuit, |
Abri et prison du désir et des promesses |
Mon pays affamé, craquelé, se réveillera-t-il ? |
Mes frères bâillonnés, malmenés, se lèveront-ils ? |
Malgré la misère, malgré les chimères |
Malgré les convulsions des illusions |
Libèreront-ils des mots d’aurore et d’ambre ? |
Ils chanteront l’espoir, |
Sanctuaire de l’audace et de la foi, |
Demeure de la sagesse qui domine les hasards. |
|
|
© Jean Métellus |
Poème extrait de l’anthologie poétique “Une salve d’avenir.L’espoir” |
Dans la nuit
26 août 2007
Un mal étrange notre maladie
11 août 2007
Beaucoup de gens souffrent de douleurs diffuses sans obtenir de réponses à la raison de leurs souffrance. La fibromyalgie et le syndrome de fatigue chronique sont souvent en cause.
La fibromyalgie est un mal étrange atteignant des milliers de gens chaque année. Longtemps ignorée ou mal diagnostiquée, rien ne venait en aide aux victimes de cette affection. Plusieurs études menées par d’éminents spécialistes du corps médical dans différents pays du monde ont permis de déterminer ce qu’était ce syndrome ainsi que ses symptômes. Ce n’est que depuis 1992 que l’Organisation mondiale de la santé classifia la fibromyalgie comme une maladie distincte.
- Qu’est-ce que la fibromyalgie ?
Cette maladie se définit comme un désordre fonctionnel des muscles. Ce syndrome est fondé à partir d’une désorganisation physiologique se basant sur le fait que les douleurs musculaires sont très intenses dans une partie du corps puis soudainement disparaissent et réapparaissent dans une autre partie.
- Le Diagnostic.
Les critères établis pour le diagnostic de la fibromyalgie correspondent à 11 des 18 points sensibles sur le corps, et ce, depuis au moins 6 mois consécutifs. Ces points douloureux se situent dans ces régions : cou, épaules, omoplates, bassin et genoux. Ces points ne sont pas détectables par des examens de laboratoire ou en radiologie.
- Les Symptômes
Irradiation de douleur des points déclencheurs, maux de tête, douleurs craniofaciales, troubles de la vision, troubles de l’oreille, troubles temporo-mandibulaire, mal de dents intermittent, tension artérielle instable, perte d’équilibre et étourdissements, congestion nasale et bronchiole, toux et gorge sèche, douleur au muscle sciatique, reflux gastro-oesophagien, intestin et vessie irritable, impuissance, douleurs aux jambes et aux pieds, raideurs matinales, crampes, spasmes et jambes sans repos. Ce sont les symptômes les plus souvent constatés chez les victimes de la maladie.
Le syndrome de fibromyalgie est souvent accompagné du syndrome de fatigue chronique. Actuellement, la recherche n’a toujours pas permis de découvrir les causes de cette maladie et ne possède aucun traitement efficace pour la guérir. Les conséquences sont terribles pour les personnes atteintes car leur qualité de vie sera pitoyable. La manifestation des symptômes de façon permanente invalide les patients et les isole du reste du monde. Les rhumatologues sont les spécialistes faisant le suivi avec les malades et les mieux habilités à les conseiller.
Malgré les recherches, la science médicale en est toujours aux hypothèses sans aucune certitude sur les causes de la maladie. Un peu d’espoir est quand même permis, car il semblerait que 10 % des victimes guérissent un jour sans explication aucune, et ce, après des années de souffrance.
vendredi 10 août 2007 | Envoyer l’article | |
13 réactions | Imprimer | |
Ecrire un commentaire | ||
Articles de cet auteur | ||
Jambes sans repos
7 août 2007
Fibromyalgie Laisser un commentaire
Syndrome des jambes sans repos: le coeur encaisse
|
Charles Meunier
La Presse
Collaboration spéciale
Le syndrome des jambes sans repos intéresse tout particulièrement les chercheurs du Centre d’étude du sommeil de l’hôpital du Sacré-Coeur. Ce trouble neurologique, qui affecterait 10% de la population au Québec, ne nuit pas qu’au sommeil. Ses effets néfastes sont nombreux. Explications.
Taille du texte | |||||||||||||
Imprimer | |||||||||||||
Envoyer | |||||||||||||
| |||||||||||||
À consulter aussi | |||||||||||||
En plus de gâcher le sommeil des personnes qui en sont atteintes et de les rendre somnolentes lorsqu’elles sont éveillées, le «syndrome des jambes sans repos» (SJSR), un trouble neurologique dont la cause n’a pas encore été formellement déterminée, engendre une forme de stress qui peut affecter sérieusement le coeur. C’est l’une des conclusions d’une étude menée par la cardiologue et chercheuse Paola Lanfranchi, son assistante Marie-Hélène Penestri, boursière de recherche au doctorat, et leurs collègues du Centre d’étude du sommeil de l’hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, dirigés par le psychiatre Jacques Montplaisir.
Le SJSR, qu’on appelle également «syndrome d’impatience des membres», toucherait en moyenne 10% de la population adulte au Québec, comme ailleurs dans les pays industrialisés. Il est plus fréquent chez la femme que chez l’homme. Les personnes qui en souffrent ressentent, lorsqu’elles sont inactives (surtout le soir), un irrésistible besoin de bouger une ou deux jambes. Cette activité inopportune se poursuit durant le sommeil.
Sensations désagréables
Les sensations éprouvées sont désagréables: fourmillements, démangeaisons, picotements et courants électriques. Ces symptômes dérangent le sommeil, de sorte que les personnes qui en souffrent ressentent de la fatigue durant le jour – et il n’est pas rare qu’elles éprouvent des troubles de la concentration et de la mémoire.
«Durant le sommeil, explique la Dre Lanfranchi, les sensations désagréables disparaissent, mais les mouvements involontaires continuent. Ils peuvent s’étendre sur des périodes allant de quelques minutes à plusieurs heures.» La plupart du temps, ces mouvements ne sont pas perçus par le patient lui-même, mais par son conjoint. Leur amplitude est également très variable: elle se limite parfois à une extension du gros orteil ou à une flexion du pied, mais il arrive que le genou, voire la hanche, se mettent de la partie.
Selon la Dre Lanfranchi, la durée de chaque épisode se mesure en fraction de seconde. «Leur durée, précise-t-elle, varie entre une demie et cinq secondes, mais elles se produisent fréquemment. Chez certaines personnes, les mouvements surviennent de 30 à 40 fois l’heure, voire davantage.»
Comme le SJSR est souvent accompagné d’insomnie chronique et parfois de somnolence, il est considéré comme un trouble du sommeil, ce qui explique pourquoi il intéresse tout particulièrement les chercheurs du Centre d’étude du sommeil de l’hôpital du Sacré-Coeur.
Profil des personnes à risque
Le SJSR touche parfois plusieurs membres d’une même famille, ce qui laisse croire qu’il a une composante héréditaire. Quand c’est le cas, il fait son apparition durant l’enfance ou l’adolescence. Il peut également frapper les personnes atteintes de maladies chroniques comme le diabète, l’insuffisance rénale, la fibromyalgie ou la polyarthrite rhumatismale.
Les femmes enceintes semblent être des victimes toutes désignées, puisque de 16 à 19% d’entre elles en sont affligées, surtout durant les trois derniers mois de la grossesse. Une baisse importante du niveau de fer dans l’organisme en serait alors la cause. Fort heureusement, dans la plupart des cas, le SJSR disparaît après l’accouchement.
La carence en fer, qui a pour effet d’entraver la production de dopamine, un messager chimique sans lequel le cerveau ne peut fonctionner correctement, pourrait être un des éléments déclencheurs du SJSR. Ainsi, ce dysfonctionnement neurologique pourrait avoir pour origine un manque de dopamine dans le cerveau et la moelle épinière.
Le coeur bat trop vite, le coeur bat trop fort
Curieusement, ce ne serait pas le syndrome lui-même qui provoquerait une augmentation subite de la pression sanguine, mais plutôt le stress engendré par un épisode de SJSR.
La Dre Paola Lanfranchi explique: «Même préliminaires, les données recueillies dans le cadre de notre recherche sont très claires. La corrélation entre les mouvements des jambes et l’augmentation subite de la tension artérielle ne fait aucun doute. Même si les mouvements sont brefs, la fréquence et la tension cardiaques n’en augmentent pas moins fortement. Et ce que nous avons constaté, c’est que cette augmentation est plus importante chez les personnes âgées. Ce qui ne veut pas dire qu’elle doit être prise à la légère chez les personnes plus jeunes. On peut imaginer l’effort que le coeur doit fournir quand ces mouvements se déclenchent plusieurs fois l’heure, durant quelques heures d’affilée et ce, jour après jour, année après année, si la personne malade n’est pas traitée.»
Complexités physiologiques
Mais tout n’est pas si simple. Comme dans beaucoup de dérèglements neurologiques, le SJSR ne va pas sans son lot de complexités physiologiques. «Nous croyons que ce n’est pas le mouvement comme tel qui entraîne une augmentation subite de la tension artérielle, mais un stimulus qui, en quelque sorte, "stresse" le cerveau. Nous basons notre raisonnement sur le fait que le mouvement effectué par le patient lorsqu’il est éveillé ne fera augmenter la tension artérielle que de 5 à 10 millimètres de mercure. Quand il dort, et que le syndrome se manifeste, l’écart peut atteindre jusqu’à 50 millimètres de mercure», explique Paola Lanfranchi. Le stress responsable de l’augmentation de la pression artérielle pourrait être attribuable au fait que le cerveau de la personne atteinte du SJSR se comporte comme si elle se réveillait à répétition durant quelques secondes.
Aux dires de la Dre Lanfranchi, les effets du SJSR sur le coeur et les vaisseaux sanguins sont à ce point sérieux que même si aucun facteur de risque n’a été formellement identifié, certaines substances qui semblent déclencher ou aggraver le syndrome – la caféine, l’alcool, le tabac et certains médicaments -, de même que le stress et la fatigue, doivent être surveillés de près. «J’ai des patients atteints du SJSR, dit-elle, qui ont vu leur condition s’améliorer après avoir adopté de nouvelles habitudes de vie. Mais nous ne détenons pas encore toutes les clés du mystère. Voilà pourquoi nous allons approfondir notre recherche pour tenter de mieux cerner les causes réelles du SJSR et mieux comprendre les mécanismes qui amènent le coeur à s’emballer dangereusement.»
Bonne journée avec le solei j’espère.